Jésus remarque une pauvre veuve qui dépose sa petite obole. Une veuve, en ce temps-là, était méprisée car, étant sans ressources, elle ne jouissait d’aucune considération. Souvent, dans les psaumes, il est dit que Dieu prend soin des veuves et des orphelins, c’est à dire de ceux qui ne comptent pas.
Françoise avait invité à dîner des personnages importants qui pouvaient influer sur la carrière de son mari. Au dernier moment Ernest, un cousin pauvre de province, annonça son arrivée inopinée. C’était la catastrophe. Sa timidité bloquait toute conversation et sa tenue détonnerait dans cette assemblée. Un des convives le remarqua et parla longtemps avec lui. En prenant congé, il remercia Françoise de lui avoir permis de connaître Ernest.
Le regard que nous posons sur l’autre se limite trop souvent à l’apparence et nous nous privons ainsi de richesses que la vie nous offre à travers ceux que nous méprisons. Jésus veut éclairer notre regard, nous donner de voir les gens dans leur beauté d’enfants de Dieu. Il nous pousse à aller vers celui qui n’attire pas, qui semble insignifiant, comme il a fait avec la pauvre veuve à qui il a rendu sa dignité en la donnant en exemple.
Notre attention à l’autre peut transformer sa vie, lui donner confiance, le faire renaître.
Odile van Deth