Les apôtres, ont donc été affrontés à une perpective d’échec, de honte, de désapprobation au lieu du succès qu’ils attendaient pour leur Maître et donc pour eux aussi.
Nous avons besoin d’être reconnus. L’échec, la honte, nous donnent l’impression de ne plus exister, comme si notre identité dépendait de l’estime des autres. Pourtant par amour, Jésus a voulu vivre avec nous nos humiliations et nos échecs. Lui, le Fils de Dieu, a été méprisé, compté pour rien, injustement condamné.
Celui qui veut sauver sa vie, sauver l’apparence, pour exister aux yeux des autres, perdra sa vie d’enfant de Dieu. Réussir, paraître, ne donne pas le bonheur. Ceux qui se soucient de leur succès, les arrivistes, ferment souvent leur coeur aux autres. Sauver sa vie, c’est vivre en enfants du Père, en n’attendant que de Lui la reconnaissance de notre valeur. Et cette valeur, c’est notre capacité d’aimer, comme Jésus, en nous faisant humbles et patients devant la mésestime, restant ainsi au rang des petits qui ne comptent pas pour le monde mais qui sont précieux pour le Père.
Odile van Deth