Comment faire - disait Denis qui cherchait désespérément un travail – pour demeurer dans un amour que je ne perçois pas ? J’ai beau essayer de prier, de dire au Seigneur : « me voilà devant toi, mais toi, où es-tu ? », pas de réponse. Le soir, au cinéma où il était allé pour se changer les idées, il se trouva à côté d’une amie perdue de vue depuis longtemps. À la sortie, elle lui raconta qu’elle devait aller soigner sa mère en province. Apprenant qu’il était en chômage, elle lui indiqua les coordonnées du poste qu’elle devait quitter : tu as tout ce qu’il faut pour prendre ma place, vas-y, je vais parler de toi à mon chef.
Denis réalisa que l’amour du Seigneur était passé par cette amie incroyante. « Comme le Père m’aime, moi aussi je vous aime ». Nous sommes aimés, qui que nous soyons, du même amour dont le Père aimait Jésus. Dieu est amour, il ne peut pas ne pas aimer comme le soleil ne peut pas ne pas éclairer. À nous, par contre, de « demeurer dans son amour » par notre foi. Comme la lumière n’entre chez moi que si j’ouvre les volets, je peux aussi ne pas m’ouvrir à l’amour de Dieu.
« Si vous êtes ici, c’est parce que Dieu vous aime » avait dit à des détenues le Bx Jean-Joseph Lataste, apôtre des prisons. Quoique nous ayons fait, Dieu ne met pas de conditions à son amour. De la situation la plus désastreuse, il veut faire un rendez-vous d’amour avec nous. « Je ne vous appelle plus serviteurs … je vous appelle mes amis ».
Odile van Deth