L’homme parlait des offrandes faites au temple et des sacrifices d’animaux. Il a eu le courage de proclamer devant ses collègues que l’amour du prochain était plus important que le culte prescrit par la loi. Il n’était « pas loin du Royaume de Dieu » parce qu’il faisait passer l’amour, c’est à dire le don de lui-même à Dieu à travers son attention aux autres, avant la soumission à la loi. Thérèse de l’Enfant Jésus affirmait : « l’amour fraternel, c’est tout sur la terre ; on aime Dieu dans la mesure où on le pratique ».
On peut en effet penser être en règle en pratiquant sa religion sans s’apercevoir qu’on néglige le principal si l’on ne s’occupe pas du prochain, si on le traite mal, si on est injuste avec lui. Si Jésus est ami de ceux qu’on appelait « pécheurs » parce qu’ils n’allaient pas au temple, c’est bien parce que le Royaume de son Père est celui de l’amour. Le Seigneur nous montre ainsi que pour que les personnes deviennent meilleures, il faut qu’elles se sentent aimées. N’exclure personne, être proche de ceux qui sont loin, c’est construire le Royaume, c’est y être déjà entré.
Comme Yves dont le fils avait été tué et qui est allé voir en prison, pendant plusieurs mois, celui qui avait tiré, pour écouter son histoire douloureuse et l’encourager à étudier.
Odile van Deth