Par la venue des trois rois étrangers, il veut nous faire comprendre que Jésus est né pour tous, pas seulement pour ceux qui pratiquent la religion révélée. Il nous montre aussi que ce petit enfant est plus grand que les rois de la terre, puisque ceux-ci lui apportent des cadeaux, selon le rite des rencontres entre les grands de ce monde.
Mais les mages ont perdu de vue l’étoile qui leur avait indiqué sa naissance. Comme lorsque nous ne trouvons plus la présence de Jésus dans notre quotidien, oubliant que c’est sa vie même qui nous anime. Ils se renseignent auprès d’Erode, la dernière personne à qui s’adresser, puisqu’il est capable de tuer tout prétendant au trône.
« Nous sommes venus nous prosterner devant lui » disent-ils. Ils veulent adorer (c’est le sens en grec du mot « prosterner ») un nouveau-né. Comme si aujourd’hui les plus grands financiers du monde, les patrons des plus importantes multinationales, les dirigeants des plus grandes puissances mettaient au service des plus pauvres leurs richesses, leurs capacités, leur politique. Adorer, c’est se reconnaître infiniment petits devant Dieu qui nous aime tels que nous sommes, et fondre d’amour.
Dans notre vie une étoile s’est levée : Jésus naît sur la paille de nos succès ou de nos échecs, c’est là qu’il nous attend.
Odile van Deth
