« On parla à Jésus de la malade ». Il y a la malade et il y a ceux qui parlent d’elle au Seigneur, comme s’il était nécessaire que d’autres se soucient d’elle pour qu’elle puisse guérir. La belle-mère de Simon croyait-elle en Jésus ou bien la foi de ceux qui ont averti le Seigneur a-t-elle suffi ?
Bien d’autres fièvres que celles de maladies physiques nous habitent. Fièvre de consommation, fièvre de jalousie, de colère, d’impatience. Ce sont des désirs désorientés qui tournent sur eux-mêmes en creusant le besoin sans jamais l’assouvir. L’homme est fait pour rencontrer Dieu : c’est son seul vrai désir qui se brise en mille envies contre le miroir aux alouettes du mensonge.
Comme il a guéri la belle-mère de Simon, Jésus veut guérir nos fièvres. Mais, comme pour cette femme, il est bon que des proches interviennent, intercèdent.
Aurélie s’interroge sur la prière d’intercession. Dieu a-t-il besoin qu’on lui rappelle ce qu’il doit faire ? Ses prières pour que son fils sorte de l’alcoolisme n’ont abouti à rien. En priant, elle comprend que c’est pour elle qu’elle doit prier, pour voir ce qu’elle a à faire. Aussitôt l’idée lui vient d’inviter avec son fils un ami qui fait partie des Alcoolistes Anonymes.
Odile van Deth