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      L’évêque Saint Ouen

L’évêque Saint Ouen

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  • 27 avril 2012
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Owen - Aldwin - Dado - Dadon - Audaenus - Oyn - Ouin - Ouen

Né vers 600-603 - chancelier du roi Dagobert I et évêque de Rouen
décédé en 683 à Clippiacum, villa royale - enseveli à Rouen

Notre ville lui doit son nom. Il est mort ici, revenant d’une mission de réconciliation. Une église, « Saint-Ouen le vieux », bâtie à l’endroit supposé de sa mort, aujourd’hui monument historique, perpétue sa mémoire. Elle en a gardé longtemps une précieuse relique, disparue pendant la Révolution.

Saint Ouen né à Sancy, près de Soissons, vers 600-603, est décédé en effet à Clippiacum, villa royale, le 24 août 683. Il était le deuxième d’une famille de trois frères : Ado, Dado et Rado.
Dado, son nom de baptême, il le garda jusqu’à son sacre d’évêque de Rouen, où il le latinisa en Audaenus. L’amuïssement du "d" entre les deux voyelles a donné finalement "Ouen".
Le nom "Ouen" proviendrait d’un nom de personne germanique "Aldowin", formée des racines "ald" (vieux) et "win" (ami), lequel latinisé a donné "Audoenus".

Selon E.Vagandard, biographe de Saint Ouen, celui-ci signait Dado à la Cour de Dagobert ; et Audaenus lorsqu’il est devenu évêque de Rouen.

Son père, Autharius, et sa mère, Aiga, étaient de souche gallo-romaine. Peu après la naissance de celui que nous appelons aujourd’hui "Ouen", ils s’installent à Ussy-sur-Marne. Le jeune Dado sera envoyé à l’Abbaye de St.Médard pour faire des études. Ses qualités et son éducation, ainsi que ses origines (sa famille faisait partie de ce qu’on appelle "l’aristocratie terrienne") lui permirent d’être ensuite accueilli à la Cour de Clotaire II, peu avant la mort de celui-ci. Son successeur, le roi Dagobert I, le fit son chancelier et le chargea d’importantes missions. Ouen trouva dans la Cour royale quelqu’un qui sera son confident et ami, Éloi (Eligius), lequel sera vénéré plus tard comme "saint". Un destin analogue au sien.

Le roi Dagobert décède en 639. Ouen et Éloi laissent peu après la cour de Clovis II, successeur de Dagobert, pour se consacrer aux études théologiques et se préparer à la prêtrise. L’un et l’autre deviennent évêques en 641, sacrés par Dieudonné, évêque de Macon, le même jour, à la cathédrale de Rouen, dont Ouen deviendra évêque succédant ainsi à Saint Romain, décédé. Son ami Éloi devient évêque de Noyon.
Ouen, évêque, fut vraiment un homme d’Église. C’est à lui que revient l’initiative de la convocation du premier Synode diocésain de Rouen aux environs de 650 ; on lui doit par la suite la promotion de la culture morale et religieuse dans son diocèse ; la fondation de quelques monastères ; etc.

Mais l’homme d’État qui sommeillait toujours en lui se réveillait à l’occasion pour rendre encore des services à son Pays divisé. Ainsi, dans le conflit entre Ebroïn, maire du Palais, et l’aristocratie. Plus tard, à l’invitation de Thierry III, il alla à Cologne, où il réussit rétablir la paix entre la Neustrie et l’Austrasie.

Peu après cette dernière mission, Ouen décède à Clippiacum le 24 août 683.
Selon E.Vagandard, Vie de Saint-Ouen il serait mort en août 684. Son corps a été aussitôt transporté à Rouen et enseveli dans l’Abbaye Saint Pierre, laquelle porta son nom par la suite. Son corps changea de place plusieurs fois encore (842, 918, 1890).
St.Ouen, qui survécut à Saint Éloi, écrivit la biographie de celui-ci. "Cette biographie, qui est un des plus authentiques monuments d’histoire du VIIe siècle, contient de nombreuses informations de valeur concernant l’éducation morale et religieuse de cette époque. Elle fut publiée pour la première fois par Dom Luc d’Achery dans le Ve volume de son ’Spicilegium’" (Catholic Encyclopedia).

En France, il y a 44 communes qui portent son nom, la plupart situées en Normandie ; ce qui est normal vu que Saint Ouen a été avant tout évêque de Rouen. Et le culte qui lui est rendu témoigne du développement de la foi chrétienne dans ces régions sous le règne des derniers rois mérovingiens grâce à l’action des évêques exceptionnels comme Saint Romain et Saint Ouen.

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