La cupidité est un stress continuel. L’histoire de l’homme d’affaires et du pêcheur le démontre bien. Un directeur d’entreprise vit un pêcheur étendu à l’ombre de sa barque à dix heures du matin. L’industriel lui conseilla de retourner en mer pour gagner un peu plus, mais l’autre n’en voyait pas l’utilité. « Tu pourras t’acheter un autre filet ». « Pourquoi faire ? » répondit le pêcheur. « Tu pourrais monter une entreprise de poisssons congelés. – Pourquoi ? – Pour gagner plus et pouvoir enfin te reposer tranquille. – Et qu’est-ce que je fais d’autre en ce moment ? » conclut le pêcheur.
La convoitise naît souvent de la honte de se sentir inférieur à celui qui possède plus. « Tu t’imagines : me voilà riche ; mais tu ne vois donc pas que c’est toi qui es malheureux, pitoyable ? Suis mon conseil : achète chez moi de l’or purifié » (Ap 3,17-18). L’or, dans la Bible, c’est l’amour qui nous rend semblables à Dieu.
Plus on possède, plus on désire encore d’autres choses, plus on devient âpre et dur pour les autres, soucieux et irritable. Ce sont souvent les pauvres qui savent le mieux partager et trouver la joie dans le don du peu qu’ils ont. Le Seigneur nous veut heureux, c’est pourquoi il nous veut libres de nos fantasmes de fausse richesse.
Odile van Deth
