La nouveauté est d’aimer autrement, « comme Jésus nous aime ». Lui, nous a aimés en donnant sa vie pour nous, c’est à dire en acceptant que le mal, conséquence de nos fautes, retombe sur lui jusqu’à le faire mourir.
Anita, très compétente dans son travail, ne comprenait pas pourquoi personne ne recourait à elle alors qu’elle désirait tant aider les autres. En en parlant à une amie, elle constata que ce n’était pas vraiment pour aider l’autre qu’elle voulait partager ses capacités mais pour être valorisée.
Comme Anita, nous croyons aimer alors que nous recherchons l’estime, l’amour ou la valorisation. Aimer comme Jésus serait, pour Anita, épauler un collègue sans en attendre de remerciement, c’est à dire donner son temps au lieu d’accuser les autres de refuser sa disponibilité. Elle ne serait plus au centre de son attention, mais elle chercherait à valoriser l’autre.
C’est le Christ, présent en nous, qui peut nous inspirer une telle attitude. Nous participons ainsi au salut du monde. Seul en effet l’amour désintéressé rend l’autre heureux, lui évitant ainsi de sombrer dans des actes négatifs qui lui semblent la voie pour échapper à son mal-être. Pour que l’amour divin puisse s’exprimer, il ne doit pas être bloqué par notre occupation de nous-mêmes.
Odile van Deth