Marie, elle-même, a cru que ce bébé semblable à tous les nouveau-nés était réellement le « Dieu Sauve » que l’Ange lui avait annoncé. Dieu, cet enfant pleurant de froid, qu’il fallait nourrir, nettoyer, réchauffer ? Elle y a cru. Les bergers, Joseph, y ont cru.
« Ce que vous aurez fait au plus petit, c’est à moi que vous l’aurez fait ». Aujourd’hui, Jésus est l’immigré, le sans domicile, le réfugié. C’est dans tous les blessés de la vie, au Liban, au Sahel, en Amazonie et dans nos villes qu’est présent Dieu-Sauve, Jésus. C’est à leur rencontre qu’Il nous donne rendez-vous pour que soit sauvé le monde. Pas comme nous l’imaginons mais dans l’impuissance et par la confiance.
Marie a participé au salut de tous les humains par sa foi. « Elle gardait tous ces événements dans son cœur et les méditait (les comparait dit le texte) dans son cœur ». À notre tour de méditer sur ce qui advient – la guerre, les restrictions d’énergie, les pénuries possibles – pour les comparer avec la Bible. « Aux uns les chars, aux autres les chevaux, à nous d’invoquer le Nom du Seigneur » (Ps 19/20,8). « Ce n’est ni par la force, ni par la puissance, mais par mon Esprit » (Zc 4,6) que Dieu sauve, mais par notre confiance en son Nom.
Odile van Deth