En parlant des voleurs s’introduisant dans la bergerie, Jésus faisait allusion aux Pharisiens qui pensaient être sauvés par leur obéissance scrupuleuse à la Loi. Le salut était donc pour eux une acquisition humaine, obtenue par leurs efforts et non par le don gratuit de Dieu. C’est la tentation d’Adam : être sauvé par ses propres forces.
De nos jours, beaucoup essaient, par des moyens humains, d’accéder à l’intériorité. Le contrôle du souffle, les postures de yoga sont bonnes pour l’équilibre et même pour acquérir des capacités supranormales, mais elles ne peuvent faire entrer dans la dimension divine. La méditation profonde facilite le silence intérieur, mais seule la foi ouvre à la Présence de l’Esprit de Jésus dans les cœurs. Aucune pratique religieuse ne peut assurer le salut. Seul le Christ sauve, si nous lui ouvrons la porte de notre vie concrète.
La porte de l’Éden, image symbolique de la rupture de relation avec Dieu, avait été fermée après le refus de l’humain de faire confiance au Créateur. Jésus est venu rouvrir cette porte en faisant de son corps le passage vers le Père. En acceptant de souffrir toutes nos douleurs, il a fait le saut dans la confiance qu’Adam n’avait pas su oser. Sa Vie en abondance anime maintenant le quotidien du croyant.
Odile van Deth