C’est la tentation de Satan, qu’il a déjà affrontée au désert. C’est notre tentation à tous : fuir la souffrance à n’importe quel prix. L’enfant, très petit, devant la première contrariété pense : « puisque c’est comme ça, je m’arrangerai autrement ». Mais les conséquences sont souvent désastreuses. Basile, à peine trois ans, en voyant son petit frère téter le sein de sa maman, a dit : « je le tuerai avec une épée ». Il a toujours détesté son frère et, adulte, s’est longtemps rendu insupportable dans les relations.
Jésus, l’Innocent, a voulu porter dans son corps, dans son psychisme, le mal qu’ont entraîné nos choix pour nous sauver nous-mêmes. Il est crucifié pour avoir été considéré comme le roi des juifs. Or il est le roi de nous tous, qui le crucifions dans chaque personne à qui nous faisons du mal. Il est le roi des pécheurs que nous sommes et Il veut que tous, nous soyons sauvés.
La seule condition, c’est de croire, avec le bon larron, en son pardon gratuit ; de croire qu’il se souvient de nous dans son paradis. Non seulement au moment de notre mort mais dès aujourd’hui il nous ouvre son Royaume, il nous fait entrer dans sa joie, en nous indiquant comment aimer, pardonner comme lui, gratuitement. Avec le bon larron, à chacune de nos chutes, croyons en la puissance de salut du Père, parce que Jésus, le premier, y a cru.
Odile van Deth