L’inquiétude du lendemain rend dépendant de l’argent, tandis que le Père nous veut libres de tout esclavage. On ne peut « servir Dieu et l’argent » : si je compte sur mon argent, je n’ai pas besoin de faire confiance à Dieu mais je suis dans l’inquiétude constante de manquer. Jésus nous libère de ce tourment en interpellant notre foi : pourquoi se faire du souci, si l’on croit que le Père du ciel nous aime et pense à nous ? « Chaque fois que je ne savais pas ce que je donnerai à manger à mes enfants le lendemain, un voisin m’a apporté quelque chose ou bien je trouvais du travail » disait une femme immigrée sans papiers.
Dans un monde obsédé par la sécurité, où les compagnies d’assurance font fortune, le Seigneur nous ramène à l’unique véritable garantie : la certitude que le Père prend soin de celui qui se tourne vers Lui, dans un appel confiant.
L’inquiétude du lendemain nous fixe sur nous-mêmes, tandis que « chercher d’abord le Royaume et sa justice » c’est entrer dans la dynamique de l’amour. Alors tout ce dont nous avons besoin nous sera donné promet Jésus, non pas par magie mais parce que son amour passe par notre attention aux besoins de l’autre. Partager rend libre.
Odile van Deth