Il s’agit toujours d’une démarche personnelle, d’une rencontre à la manière de celle que fit un haut-fonctionnaire éthiopien sur la route de Jérusalem ( ) :
"L’ange du Seigneur adressa la parole à Philippe : ‘Mets-toi en marche vers le midi, prends la route qui descend de Jérusalem à Gaza ; elle est déserte.’ Et Philippe se mit en marche. Or, un Éthiopien, un eunuque, haut fonctionnaire de Candace, reine d’Éthiopie, administrateur de tous ses trésors, était venu à Jérusalem pour adorer Dieu. Il en revenait, assis dans son char, et lisait le prophète Isaïe.
L’Esprit du Seigneur dit à Philippe : ‘Avance, et rejoins ce char.’ Philippe s’approcha en courant, et il entendit que l’homme lisait le prophète lsaïe ; alors il lui demanda : ‘Comprends-tu vraiment ce que tu lis ?’ L’autre lui répondit : ‘Comment pourrais-je comprendre s’il n’y a personne pour me guider ?’ Il invita donc Philippe à monter et à s’asseoir à côté de lui. Le passage de l’Écriture qu’il lisait était celui-ci : ‘Comme une brebis, on l’a conduit à l’abattoir, comme un agneau muet devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. A cause de son humiliation, sa condamnation a été levée. Sa destinée, qui la racontera ? Car sa vie a été retranchée de la terre.’
L’eunuque dit à Philippe : ‘Dis-moi, je te prie : de qui parle-t-il ? De lui-même, ou bien d’un autre ?’ Alors Philippe prit la parole, et, à partir de ce passage de l’Écriture, il lui annonça la Bonne Nouvelle de Jésus. Comme ils poursuivaient leur route, ils arrivèrent à un point d’eau, et l’eunuque dit : ‘Voici de l’eau : qu’est-ce qui empêche que je reçoive le baptême ?’ Il fit arrêter le char, ils descendirent dans l’eau tous les deux, et Philippe baptisa l’eunuque. Quand ils furent remontés de l’eau, l’Esprit du Seigneur emporta Philippe ; l’eunuque ne le voyait plus, mais il poursuivait sa route, tout joyeux."
Chaque année, dans notre diocèse de Saint-Denis en France, ce sont une centaine d’adultes, femmes et hommes de tous âges, de toutes conditions socioéconomiques, de toutes origines culturelles ou ethniques, qui reçoivent le Baptême dans la nuit de Pâques ; plusieurs centaines dans toute l’Île-de-France. C’est l’aboutissement d’un parcours, de deux années, accompagné par les communautés locales et jalonné de différentes étapes.
Devenir chrétien, c’est d’abord recevoir le Baptême et c’est ensuite le cheminement de toute une vie ! Un engagement de Foi au sein d’une communauté et au milieu des autres. Parce que le Baptême n’a rien de miraculeux (au sens où trop souvent on peut entendre ce mot !), on peut, parfois, avoir été baptisé tout-petit et ne pas avoir su ou pu cultiver ce don reçu. Parmi les adultes qui chaque année se mettent en marche pour aller à la rencontre du Christ et venir vivre la foi en Église, certains demandent à cultiver le sacrement reçu il y a longtemps et préparent la Confirmation et/ou leur première Communion.
"MON BAPTÊME
J’ai décidé de me faire baptiser parce que je voulais rompre avec le côté superficiel de la vie et de notre société.
Le catéchuménat m’a apporté assez de réponses pour envisager l’avenir dans la sérénité.
J’ai découvert l’évangile selon saint Luc. Les différents textes m’ont permis d’entrevoir qui était Jésus. Le Christ est très vite devenu un guide pour moi, car il prône l’amour du prochain et le pardon. Sa foi, son courage et la force de son message ont gardé toute leur intensité, ce qui me permet de dire aujourd’hui que rien n’est impossible à celui ou celle qui croit.Désormais, je me sens moins seule car je sens sa présence tous les jours autour de moi et à travers les gens.
Je vis mon baptême comme le début de mon cheminement dans ma vie de chrétienne.