Aude aimait Julien, déjà engagé avec une autre. Une amie lui conseilla de prier le Notre Père mais Aude ne pouvait se résoudre à prononcer : « que ta volonté soit faite » en pensant à son amour pour Julien. Elle finit par dire cette prière dans la confiance que Dieu voulait son bien. Le soir même, Julien lui téléphonait. Sa fiancée venait de rompre avec lui.
Le Seigneur nous demande d’appeler Dieu notre Père, avec la confiance d’un enfant qui se sait aimé. Puis, de demander d’abord : « que ton nom soit sanctifié ». Le nom, c’est l’identité. Que le nom du Père soit sanctifié, c’est demander que sa sainteté envahisse notre cœur. Or la sainteté, c’est simplement d’imiter Dieu, qui seul est saint. Puisque Dieu est amour, sanctifier son Nom, devenir saint comme lui, c’est, avec lui, aimer inconditionnellement chacun.
Quand nous demandons quelque chose, il arrive souvent que nous restions fixés sur notre idée. Nous prions, par exemple, pour guérir d’une maladie. Sommes-nous prêts à entendre qu’il y a autre chose à assainir en nous ou bien que cette maladie nous révèle des possibilités insoupçonnées ? Dieu répond toujours mais savons-nous entendre ce qu’il nous suggère par un ami, par un événement ? Prier c’est dialoguer avec le Seigneur dans la confiance.
Odile van Deth