Pour se préparer à la venue du Messie, il fallait, pensait-on, se purifier en descendant dans le Jourdain. Or Jean ne demande ni pénitences, ni sacrifices, ni prières, mais il insiste sur la relation : partager avec ceux qui sont dans le besoin, ne pas profiter du pouvoir que donne un rôle dans la société pour exiger des autres plus que ce qui est juste, ne pas céder à la violence.
Yvonne priait pour la conversion de son fils et de sa belle-fille qui avaient abandonné toute pratique religieuse. Pourtant, ce couple, après avoir été famille d’accueil et avoir ainsi élevé trois adolescents de la DDASS, avaient ouvert leur maison à des enfants de pays lointains venus en France pour des opérations du cœur. À l’âge de la retraite, ils s’occupaient activement d’une épicerie sociale et des œuvres de la mairie. Étaient-ils si loin de l’évangile que le pensait Yvonne ?
Jésus, pendant sa vie, a mis la relation au centre de son activité. Il a été l’ami des pécheurs, n’a pas craint de se laisser approcher par des lépreux, a guéri les malades. Nous préparer à Noël, c’est permettre au Seigneur de naître en nous, en misant tout, avec et par lui, sur la relation. C’est s’ouvrir à l’autre, quel qu’il soit, sans le juger, avec beaucoup d’amour, avec la même ouverture que celle pratiquée par le Seigneur.
Odile van Deth