Donner sa vie n’est pas seulement l’acte héroïque de mourir pour sauver quelqu’un ; c’est s’ouvrir constamment à ce qui se présente sans y chercher son profit personnel, qui sera donné « par surcroît » dans un accroissement de la Présence de Dieu en nous.
Françoise, après avoir organisé une rencontre de son groupe d’aide aux gens de la rue, reçoit un courriel qui l’accuse de ne pas laisser d’initiatives aux autres. Sur le moment, elle veut répondre en exposant les motifs qui l’ont amenée à cette proposition. Puis elle prie l’Esprit Saint. Elle comprend alors qu’elle doit remercier son interlocutrice de lui avoir écrit sa réaction. Elle est passée de l’humiliation devant ce reproche au désir de poursuivre le dialogue. Elle a donné sa vie en écoutant la critique sans se justifier.
Le Seigneur « connaît ses brebis et ses brebis le connaissent ». Prendre le temps d’écouter l’autre sans se défendre s’il attaque, avoir la simplicité de se faire connaître tel que l’on est sans se mettre en valeur, c’est donner sa vie. Ainsi, nous agissons comme le Seigneur et nous apprenons à le connaître parce que nous vivons ce qu’il a vécu. Et lui nous connaît, se reconnaît en nous.
Odile van Deth