Avant de commencer à prêcher en public, Jésus cherche comment réaliser sa mission. En faisant des tours de magie, comme changer des pierres en pain pour nourrir les pauvres ? En séduisant les foules par un exploit comme celui de se jeter du sommet du temple ? Va-t-il se compromettre avec les puissances de ce monde en acceptant un rôle d’homme d’État ? A chaque tentation, il répond par la Parole de Dieu, sa seule boussole. Il renonce à ses pouvoirs supérieurs pour avancer dans la simplicité de son humanité.
Le Carême est un temps béni d’écoute intérieure. Les restrictions de nourriture ou d’autre chose vont creuser en nous un manque pour choisir la confiance : « l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ». Entendons le mot parole au sens large : ce peut être la Bible, mais aussi l’événement. Un voisin m’appelle, vais-je y aller ou préférer rester devant la télévision ?
Le désir d’être important va-t-il m’entraîner dans des tours de force, comme Dany qui conduisait comme un fou pour épater ses cousins, en pensant que son ange le protégerait ? L’Esprit lui murmure de ne pas tenter Dieu.
Le besoin d’être aimé, estimé, d’acquérir du pouvoir va-t-il me mener à accepter les compromissions, à flatter les collègues haut placés ? « Devant Dieu seul tu te prosterneras » avertit le Seigneur.
Odile van Deth