Nous aussi pêchons souvent sans rien prendre. Nous voulons, par exemple, nous corriger d’un défaut sans y parvenir. C’est que nous réagissons selon de vieilles habitudes construites dans l’enfance pour moins souffrir mais les choses vont de mal en pis. Nous comprenons alors que nous nous rendons l’existence difficile parce que nous voulons devenir meilleurs par nous-mêmes.
Oriane était brusque, autoritaire malgré elle. Elle avait prié pour être délivrée de ces défauts. Elle lut un jour que Dieu ne nous transforme pas magiquement mais qu’il faut lui demander de voir ce qui nous pousse à tomber dans ces travers. Le texte expliquait ensuite que toute attitude négative venant d’une souffrance, il est plus simple, au lieu de combattre un défaut, de nous plonger dans la tendresse du Père qui veut nous consoler. Oriane sentit alors qu’elle était invitée à avancer dans la profondeur de la compassion de Dieu pour son mal-être. Chaque fois qu’elle se sentait poussée à intervenir avec autoritarisme, elle rejoignait intérieurement l’eau profonde de la compassion du Père et se sentait envahie de tendresse pour l’autre au lieu de l’agresser.
Consentir à notre histoire, en nous plongeant dans la compassion du Christ pour nos blessures, nous rend attentifs à nos proches, à leur tristesse, à l’impact sur eux de notre attitude.
Odile van Deth