Jésus attend que nous nous souvenions du véritable sens de notre vie, du « trésor inépuisable » qu’il nous offre sans cesse : sa présence en nous, son amour gratuit, sa confiance en nous. Un philosophe, Yvan Amar, invite à « passer du sentiment de manquer de quelque chose à celui de manquer à quelque chose ».
Une religieuse venait de fêter ses quatre-vingts-dix ans. Le lendemain, au lieu de se lever à l’heure habituelle, elle pensa qu’à son âge elle pouvait en prendre à son aise. À ce moment une pensée la fit sortir immédiatement de son lit pour aller prier : le monde va à la dérive et toi, tu dors.
De plus en plus de gens suivent des retraites bouddhistes, s’exercent à la concentration, tandis que les chrétiens se laissent distraire par le superficiel. Jésus n’exige rien de nous sinon de rester éveillés à sa présence dans nos coeurs. Il nous a laissé son corps et son sang, c’est à dire sa personne humaine et divine, pour que nous nous en nourrissions, pour que nous puissions vivre chaque instant de nos journées attentifs au bien qu’il nous suggère de tirer de chaque situation. Mais il nous trouve endormis, distraits. Nous passons à côté de trésors inépuisables de vie en pensant à autre chose.
Odile van Deth