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      Témoignage d’Hugo, catéchumène

Témoignage d’Hugo, catéchumène

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  • 14 mars 2021
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Dix ans de cheminement vers le baptême


Le 24 janvier 2021, Hugo retrouvait de nombreux autres adultes autour de notre évêque, Mgr Pascal Delannoy, en l’église Notre-Dame du Rosaire, pour un temps de récollection. Une étape importante avant l’appel décisif, et son baptême qui sera célébré à Grenoble, lors de la Vigile Pascale. A cette occasion, Hugo nous a livré un joyeux témoignage.

Bonjour Hugo, pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour. Je suis professeur agrégé de musique, enseignant en collège, et également professeur d’histoire de l’art, en lycée. J’habite à Saint-Ouen. J’ai 31 ans.

Vous avez grandi dans une famille catholique ?

Je dirais que mon père, qui m’a élevé, ne m’a pas spécialement éduqué dans la foi mais mes grands-parents paternels étaient, pour leur part, très croyants. J’ai donc baigné, chez eux, dans une ambiance catholique, sans pour autant être vraiment initié.

Quand avez-vous commencé à vous intéresser à la religion ?

Autour de l’âge de 18-19 ans, j’ai commencé à être attiré par la religion. J’étais étudiant à Grenoble, et je rentrais souvent, seul, dans les églises. Il m’arrivait aussi parfois d’assister à des messes, mais je n’avais pas les codes pour comprendre. Alors, je posais beaucoup de questions à mon colocataire, catholique. Durant une décennie, j’ai ressenti une forme d’attirance pour le catholicisme, mais sans me décider à franchir le cap du baptême.

En 2019, vous avez le déclic, suite à un douloureux événement…

Oui, en octobre 2019, mon grand-père paternel meurt (ma grand-mère était déjà décédée) et la célébration funéraire me bouleverse. J’y assiste en famille, au côté de mon frère également non-baptisé et de ma petite sœur, baptisée. Au moment de la communion, le prêtre s’approche et nous tend l’hostie à chacun, que nous n’osons pas refuser.

Deux mois après les obsèques, je décide de me rendre à l’église à Saint-Ouen. Par une froide soirée d’hiver, je frappe à la porte et le père Lucien m’accueille aimablement et m’écoute. Une fois mon récit terminé, il me suggère de rejoindre le cercle des catéchumènes, où je ferai la rencontre, par la suite, d’Eric, mon accompagnateur. C’est ainsi que tout a vraiment commencé… Mon frère Simon entamera la même démarche.

Votre parcours de catéchumène n’a-t-il pas été perturbé par la pandémie ?

Non, j’ai eu le sentiment de bien cheminer dans la foi, grâce à Eric, mon accompagnateur que je voyais régulièrement, et durant de longues heures. Le confinement n’a pas entravé mon évolution, au contraire, il m’a donné plus de temps pour me recentrer et pour prier, en mettant entre parenthèses ma vie sociale. J’ai vraiment vécu des moments spirituels très heureux, durant le confinement ! Et c’est à cette occasion que j’ai découvert la prière du chapelet. En revanche, il est vrai qu’au niveau du groupe de catéchumènes auquel j’appartiens, nous n’avons pas pu faire toutes les rencontres initialement prévues.

Vous partagez la vie d’une jeune femme également croyante…

Oui, ma compagne est protestante. Le confinement nous a permis de vivre de beaux moments de partage et de foi ensemble, sans que nous fassions vraiment la distinction entre nos deux confessions. Nous avons une vision assez œcuménique de la foi chrétienne.

Qui vous accompagné lors de l’appel décisif en la basilique de Saint-Denis ?

Éric, mon accompagnateur était présent, ainsi que ma compagne Nadia, sa mère et son frère, de qui je suis très proche. J’ai été très heureux d’être entouré par des personnes qui me sont aussi chères.

Qu’est-ce qui vous a marqué et qu’avez-vous ressenti durant cet appel décisif ?

Cela semblerait évident, mais ce qui m’a marqué avant tout, c’est le lieu. Je redécouvre à chaque fois d’un œil neuf cette sublime basilique, mère de l’architecture gothique. Elle donne une envergure toute particulière aux cérémonies qui s’y déroulent. Je me suis vraiment senti faire partie d’une communauté forte, entourés par des catéchumènes dont je ne connaissais pas le nom, mais de qui je me sentais en même temps très proche. Et, ce qui m’a plu pour finir, c’est surtout la sincérité de cet appel décisif, l’engagement que cela implique, la résonnance spirituelle que cela recouvre.

Vous serez baptisé à Grenoble, durant la Veillée Pascale.

C’est exact. Ma petite sœur Anaïs, de dix ans ma cadette, a accepté d’être la marraine de ses deux grands frères !

Vous nous raconterez votre baptême ?

Oui, volontiers !

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