Pardonner semble parfois impossible. Pourtant les rancunes gardées dans le cœur résonnent au ciel comme un refus de pardon à celui qui a commis un mal. Jésus sait combien il est difficile de délier l’autre de ce qu’il a fait si cet acte nous a blessés. C’est pourquoi il ajoute que si deux ou trois unissent leur prière, il est au milieu d’eux, lui qui a demandé sur la Croix au Père de pardonner d’avance tous les péchés. Si je me sens trop blessé pour pardonner, je peux m’unir à la prière du Christ pour demander au Père de pardonner à ma place.
Pardonner n’est pas oublier. En déliant le coupable, je me délie moi-même des conséquences du mal qui m’a été fait. Sa responsabilité demeure mais j’accepte de ne pas me rendre esclave de ce qu’il m’a fait en péchant moi-même par rancune ou par vengeance.
Enfant, Ariel avait été humilié par un oncle. Adulte, il continuait d’écraser les autres comme il l’avait été. Puis il comprit que le Seigneur lui demandait de pardonner. Ce fut un long combat jusqu’au jour où il vit le mal que lui-même infligeait aux autres, comme pour se venger de celui qui l’avait tant fait souffrir. En acceptant alors de pardonner, il se sentit délivré de sa susceptibilité.
Odile van Deth