Jean était le messager de Dieu qui déblayait le chemin pour le Seigneur dans les cœurs. Il proclamait une immersion pour la libération (tel est le sens du mot traduit par « pardon » dans ce texte) des péchés. Le Jourdain devenait comme une matrice d’où naissait l’être nouveau, converti, pour accueillir le Messie.
La conversion, en grec, c’est un changement radical de mentalité. Le péché est une solution pour se sauver soi-même d’un mal, d’une angoisse. La conversion change le regard : si Dieu m’aime, je peux renoncer à me sauver moi-même selon mes vieilles habitudes et voir la situation à la lumière de l’Amour Sauveur. C’est un déplacement intérieur : au lieu de rester centré sur moi, je vis en fils, en fille de Dieu.
En quoi, en qui mettons-nous notre confiance ? là est l’enjeu, là est la conversion. Lorsque l’on retombe, c’est qu’on a manqué de foi. On a repris l’ancien moyen de se sauver, sans croire en la nouveauté qui germe de la confiance.
Odile van Deth