Comme les disciples, nous sommes tentés devant la maladie ou la mort d’un enfant, de nous demander qui a fauté. Jésus tranche la question. Une infirmité de naissance ne dépend de personne.
En quoi consistent « les œuvres de Dieu » ? Au début de la création, « Dieu vit que c’était bon ». Le mal, une pandémie, ne viennent donc jamais de lui. Son action ne vise que le bien des humains. Mais il ne peut agir qu’à travers nous, et non à coup de miracles. Jésus nous implique dans ce travail du Père au service de notre bien : « Il nous faut – dit-il – réaliser l’action de celui qui m’a envoyé pendant qu’il fait encore jour ». Appelés à travailler aux œuvres du Père, nous ne pouvons le faire que lorsqu’il fait jour : en écoutant notre intelligence éclairée par la foi qui nous fait discerner la Présence en nous de Celui qui est la lumière du monde.
Léon voit devant lui à la Messe un homme à genoux comme écrasé de douleur. À l’élévation, il se sent poussé à prier le Christ qui vit en cette personne. À la sortie, il le lui dit et apprend que c’est un immigré contraint à rentrer dans son pays le jour même. Le visage de cet homme s’éclaire d’un grand sourire : « Merci, voilà le plus beau cadeau que m’aura donné la France, le Christ est en moi ! ».
Odile van Deth