« Il courut ». Imagine-t-on le Père du ciel courir au-devant de nous ? « Se jeta à son cou et le couvrit de baisers ». Voilà comment Dieu nous accueille lorsque nous prenons conscience d’avoir mal agi et que nous revenons à lui.
Ce fils a dilapidé sa part d’héritage et voici que son père le revêt de la plus belle robe, la robe du patron. Il lui met une bague au doigt, c’est le sceau familial, comme si, aujourd’hui, à un fils qui a fait de grosses dettes qu’il ne peut rembourser, son père donnait sa carte bleue. C’est la fête dans le cœur de Dieu dès que celui qui s’était éloigné revient.
Le frère aîné est furieux. Il est en règle, a toujours obéi, s’est tué au travail et jamais son père n’a fait une telle fête pour lui. Le Père lui répond, il répond aux bons chrétiens qui se scandalisent à l’idée que ceux qui ont mené une vie dissolue sont pardonnés : « toi, mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi ». Tu ne peux pas pardonner ? Je mets dans ton cœur ma façon d’aimer, ma tendresse pour ceux qui s’égarent.
Aucun des deux fils ne croit en son amour. L’un se croit trop pécheur pour être fils, l’autre a cru qu’il fallait en faire beaucoup pour contenter le Père. Or Dieu n’attend que notre confiance en la gratuité de son pardon.
Odile van Deth