J’ai toute ma vie été préoccupée par cette question : comment est-ce possible d’aimer Dieu de façon aussi totale, aussi passionnée, lui que je ne vois pas, qui n’attire pas ma sensibilité ? En méditant cet évangile, je me suis sentie poussée à faire un acte de foi énergique : « Tu es ressuscité, Tu es donc présent en moi, à mes côtés ». Cette certitude de sa présence m’a rendue attentive aux invitations intérieures les plus banales. Chaque fois, mon obéissance immédiate a aplani les difficultés. Croire en sa présence, croire en sa compréhension devant mes faiblesses, en son pardon précédant ma repentance, a éveillé en moi une reconnaissance vivante.
L’amour a commencé de sourdre en moi pour Jésus si attentif à me rappeler de faire en temps voulu ce que je dois. La joie d’aimer a peu à peu changé mon regard. Le Christ est devenu un compagnon si présent qu’en tout prochain j’ai perçu sa présence qui m’invitait à aimer cette personne avec Sa tendresse.
Odile van Deth